la picardie sous la neige

euh...je disais quoi déjà? ah oui! c'est quand le printemps?

parce que là je dirai que c'est un peu le pompom du pompom, une tempête de neige 6 jours après avoir bêché le potager des copains....et quelle tempête!

il y a beaucoup à dire, à polémiquer, à râler, mais avant tout nous avons été impressionnés par le blizzard sibérien qui emportait par paquets entiers la neige pour la plaquer contre des replis du relief et sculpter de dangereuses congères instantanément.

les enfants au reveil ont tout de suite compris , en petits martiniquais qu'ils sont, on ne laleur fait pas: c'est une alerte cyclonique maman! on ne doit pas sortir c'est dangereux.

 dans amiens, deux jours plus tard! on se descend des pistes à la fac...euh non, des talus!

alors oui on peut prendre un peu d'experience des DOM TOM bien plus habitués aux conditions extrêmes, violentes et surtout ce qui étonne les métropolitains si soudaines. tous ces braves gens ont donc pensés naïvement,  ou souvent sous la pression de l'employeur, (l'impression d'être essentiel à son travail, que 2 jours sans travail est une hérésie,ou je ne sais quelle raison encore,) qu'ils pouvaient se moquer des éléments et braver avec leurs petites voitures une telle tempête???...peut etre est ce également cette alerte orange qui était plus certainement rouge, laissée un peu à l'appréciation de chacun...un peu flou non?!

 l'état de la 2 voies amiens-roye,axe principale qui dessert amiens, le mercredi.

en martinique on sait bien, qu'une alerte cyclonique signifie rester chez soi, les conditions peuvent évoluer très rapidement en catastrophe s'il faut utiliser les secours pour aller chercher des pleupleu coincés a droite et gauche. en martinique la préfecture ferme les écoles à l'alerte orange. elle n'attend pas que des enfants soient coincés parce que leurs parents sont eux mêmes coincés sur la route.elle ne laisse pas les enseignants, les parents, les professionnels prendre le risque de se crasher en voiture. on attend que ca passe, sans panique.

je crois que la bas, on doit bien se marrer quand meme à regarder des gens prendre tant de risques pour aller bosser.

voilà pour le chapitre pas-content-que-fait-le-gouvernement-et-le-DASEN?

nous, on en a un beau dans le registre "ca vous est arrivé"(dossier de voiles et voiliersNDLR)version sur la route plutôt qu'en mer....et le naufragé de la route de la semaine est....

en sortant de garde, seb n'avait pas eu vent des informations locales. il est rentré comme il est venu faire sa garde. en baskets. puis il a vite compris que la situation etait exceptionnelle. vu qu'il n'y a avait plus vraiment de route. dans le plat pays qui est le nôtre, comment distinguer la route des champs adjacents???

après avoir chaîné, s'être fait tiré par un tracteur pour s'extirper de la neige, avoir rebroussé chemin, cherché une issue, après 3h de lutte, il a fini échoué dans un petit village en longeant les congères hautes comme le camion impossible d'avancer plus.

entrel' inquiétude de ne pas avoir assez de carburant pour chauffer toute la nuit son véhicule,et  celle de ne pas réussir à se sortir de là devant les paquets de neige qui défilaient devant le camion, et la fatigue du lendemain de garde,il a été pris en charge par la famille du maire qui l'a nourri, logé et remis sur des rails praticables le lendemain.

 des congères géantes qui touchent chaque coté des rétro du camion

une aventure à seulement 20km de chez lui!!!

des histoires comme celles ci on en a à la pelle dans le coin...

on se demande si la picardie veut de nous ici...c'est sacrément dur dur l'adaptation au milieu....bon a la fin de la semaine, c'est le printemps!!!!